Avant de lancer le thème pour que les joueurs se lancent dans un caucus frénétique, l'arbitre indique le type d'impro : mixte ou comparée.
Si l'impro est mixte, cela signifie qu'à la fin du caucus, un joueur de chaque équipe se retrouvera sur scène. Deux joueurs d'équipes différentes, issus de caucus différents, avec des personnages différents, voulant, si ça se trouve... imposer des lieux qui n'ont rien à voir.
Exemple, rapporté par Emilie, lors d'une soirée d'impro de la Lifi : un joueur arrive sur scène, commence à mimer les mouvements d'un caissier. Le joueur de l'autre équipe, lui, se trouve clairement dans un bureau. Que se passe-t-il ? Le joueur-caissier modifie légèrement son geste et devient secrétaire tapant à la machine (les anciennes, celles dont on poussait le rouleau à la fin de chaque ligne).
Au cours de l'improvisation, les deux joueurs sur scène peuvent, comment dire, ramer. C'est là que les autres joueurs de chaque équipe peuvent montrer qu'ils servent à quelque chose.
Idéalement, ils n'auront pas cessé d'observer l'impro en cours en essayant de voir si, un, les joueurs ont besoin d'aide (parfois, on assiste à de très beaux duos) et deux, si l'impro rame, comment intervenir.
Dans un monde rêvé, ils ont des idées bluffantes, pas banales, mais crédibles, parfois absurdes (dans notre équipe, Magali est une spécialiste) mais s'intégrant parfaitement dans l'action et la relançant.
Hélas, parfois, les joueurs en touche n'ont aucune idée et il est bien triste de voir des êtres brillants, à l'esprit enjoué et rapide (les gens de notre groupe, donc), se regarder, l'air mal à l'aise, l'oeil morne et paniqué.
Les joueurs sur scène ont alors le recours d'appeler quelqu'un à la rescousse. Par exemple, lors d'une impro se déroulant dans un hôpital, un des joueurs a demandé un médecin, qui est arrivé illico, mains dans la blouse.
Quand un nouveau joueur arrive, il y a deux règles à respecter :
1/ Les joueurs sur scène doivent l'intégrer
2/ Il ne faut pas se contenter de rester entre joueurs de la même équipe.
Exemple : si on propose une nouvelle action, il ne faut pas parler qu'au joueur de son équipe déjà sur scène. Il faut parler aux autres joueurs aussi, même si on les déteste et qu'ils ne sentent pas bon (puisqu'ils sont de l'autre équipe).
Il convient également de respecter un certain équilibre dans le nombre de joueurs de chaque équipe présents sur scène.
Exemple : si deux joueurs jouent, sur scène, aux caissiers de la Tour Eiffel, et que le reste d'une des équipes décide d'aller en groupe sur scène pour faire le car de touristes, ce n'est pas une bonne idée.
Le mieux est d'alterner dans les entrées : un joueur d'une équipe, un joueur de l'autre, etc...
N'oublions pas une dernière règle, portant sur la chute de l'improvisation :
L'arbitre signale d'un geste de la main les 30 dernières secondes, consacrées à la chute de l'impro. Quelqu'un peut entrer juste après le signal de l'arbitre, il apportera alors la chute de l'histoire.
En résumé, l'impro mixte, c'est la rencontre entre deux équipes, qui ne peut fonctionner qu'avec un minimum d'écoute et de respect.
Pour conclure, reprenons cette merveilleuse phrase de Yohann, à la fin d'une impro dans un bar créole :
"Bon, ben j'ai pas d'idée de chute" et sur ce, il s'est fait tomber tout seul. Boum.
Association "Les Improbables"
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"On devrait toujours être légèrement Improbable" O. Wilde
Répétition le Mercredi soir de 21h00 à 23h
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Crypte Eglise Croate
